De part et d’autre du pont de Saint-Nazaire, les rives de l’estuaire externe et de l’estuaire interne de la Loire présentent des physionomies très variées. Une grande partie des rives est classé en Znieff 1 (secteurs de grand intérêt biologique ou écologique) ou 2 (grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes) ou fait l’objet de protections particulières, Natura 2000 ou Conservatoire du littoral. L’occupation de ces espaces littoraux se partage entre les activités industrielles, de pêche, ou de loisir. En alternant les vues de la rive sud et de la rive nord et en remontant l’estuaire d’ouest en est jusqu’à Cordemais, cette galerie de photos illustre cette diversité. La série, avec des images qui remontent à 1975 rappelle aussi les différents remaniements qui jalonnent l’histoire récente du fleuve.
Entre Audierne et Saint Guénolé, la Baie d’Audierne présente la forme d’un parfait arc de cercle. Aux falaises basses jusqu’à Penhors, succède un impressionnant cordon de galets et des dunes qui limitent l’écoulement des ruisseaux et isolent de la mer un ensemble remarquable d’étangs. La diversité des milieux induit une grande richesse tant faunistique que floristique. En particulier, ces zones humides jouent un rôle important pour les oiseaux migrateurs.
Les habitants successifs de la baie ont aussi façonné un riche patrimoine culturel de mégalithes, chapelles, calvaires, fontaines…
Du fait de la rudesse des vagues et de l’exposition au vent, la baie était peu fréquentée jusqu’aux années 1980. Désormais, c’est un site très prisé des amateurs de surf ou de char à voile.
Outre les activités de culture traditionnelle ou de pêche artisanale, on peut aussi observer des activités originales comme la culture de la tulipe ou la pêche de la telline sur l’estran.
Site naturel majeur en Bretagne, la Baie d’Audierne, fait l’objet de mesures de protection et de restauration. Plus de 600 hectares ont été acquis par le Conservatoire du littoral.
L'Ifremer exerce une surveillance de la qualité du milieu littoral en s'appuyant sur un certain nombre de réseaux comme le REPHY (phytoplancton et phycotoxines), le REMI (microbiologie) ou le ROCCH (contaminants chimiques). Avec la mise en place de la Directive Cadre Européenne sur l'eau (DCE), les contrôles sont renforcés, avec de nouveaux paramètres et de nouvelles méthodes. Les prélèvements en mer nécessitent le transport d'un matériel conséquent et des précautions extrêmes dans les manipulations. Ces opérations doivent être réalisées à bord de navires suffisamment stables et rapides. Un certain nombre de laboratoires de l'Ifremer ont établi des partenariats avec la Société Nationale de Sauvetage en Mer pour assurer les meilleures conditions pour ces prélèvements. Cela est illustré dans cette série d'images prise lors d'une sortie en Baie de Bourgneuf en juillet 2008.
Le 16 mars 2008, à la suite d'une fuite sur une canalisation de la raffinerie Total de Donges, au cours du chargement d'un navire, 400 tonnes de fioul de soute se sont déversées dont 100 tonnes se sont écoulées dans la Loire. La nappe de fioul s'est progressivement dispersée dans l'estuaire, en fonction des courants de marée et du vent. La commune de Paimboeuf a été particulièrement touchée ainsi que les étiers et les prairies humides bordées de roselières en amont de Donges et Paimboeuf, et situés en particulier à l'intérieur du périmètre du site Natura 2000 "estuaire de la Loire"...
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Mise à jour : 24/11/2014