Bassin Guadeloupe
La Guadeloupe, située au cœur des petites Antilles, est composée de deux îles principales Basse-Terre à l’Ouest (volcanique et montagneuse), Grande-Terre à l’Est (calcaire et peu accidentée). Elles sont reliées par un étroit bras de mer, appelée « La Rivière Salée ». Les îles de la Désirade, des Saintes et de Marie-Galante sont situées respectivement à l’Est et au Sud de Grande-Terre. Avec la collectivité de Saint-Martin ces îles font partie de la délimitation géographique du bassin de la Guadeloupe. Cet archipel caribéen s’étend sur deux façades maritimes distinctes : la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique.
Les milieux littoraux revêtent un intérêt écologique de premier ordre par la présence de formations coralliennes, d’herbiers de phanérogames marines (9726 ha) et de mangroves (3000 ha). Des récifs frangeants entourent l’archipel sur les côtes au vent et des formations non bio-construites s’étendent sur les côtes abritées. L’unique barrière récifale s’étend sur 29 km au Nord au large de la baie du grand Cul Sac Marin. Ces habitats remarquables abritent une biodiversité exceptionnelle : mammifères marins, iguanes, tortues, avifaune marine... On compte actuellement 4 réserves naturelles qui protègent la biodiversité marine parmi les plus riches de l’archipel : Grand Cul-de-Sac Marin, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et les îlets de Petite Terre de la Désirade.
La densité de population sur la frange littorale et les activités inhérentes génèrent un stress important sur la faune et la flore marine. Les répercussions sur les écosystèmes aquatiques se traduisent par :
- des pollutions (agricoles, industrielles ou domestiques) ;
- des dégradations physiques (artificialisation ou fréquentation des sites) ;
- hypersédimentation liée à la déforestation et artificialisation du littoral.
Ces perturbations anthropiques peuvent être aggravées par les aléas cyclonique et sismique qui affectent ce secteur.
A l’heure actuelle et en l’état des connaissances des écosystèmes littoraux Guadeloupéens, ce bassin hydrographique est découpé en 11 masses d’eau côtières réparties selon 6 types définis lors de l’état des lieux de 2005. Aucune masse d’eau de transition n’a été définie, les mangroves ont été directement intégrées aux masses d’eau côtières.
Pour information
En 2008, la collectivité de Saint Barthélémy initialement inscrite dans le découpage du bassin a demandé et obtenue l’élaboration de son propre Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux.