Bassin Mayotte
L’archipel de Mayotte, localisé dans le canal du Mozambique, est composé d’une vingtaine d’îlots et de deux grandes îles principales « Grande-Terre » (363 km²) et « Petite-terre » (11 km²).
Mayotte est caractérisée par l’un des lagons les plus grands au monde, qui s’étend sur 1 100 km² et peut atteindre 60 m de profondeur et 15 Km de largeur.
Le système récifal est composé de façon exceptionnelle par 3 types de récif corallien :
- un récif barrière ceinturant l’île principale de Grande-Terre (et sur lequel est "posé" Petite-Terre) interrompu par des passes profondes,
- des récifs frangeants bordant l’ensemble des îles et des îlots,
- des récifs internes situés dans le lagon entre la barrière et les frangeants.
Dans la zone littorale des fonds de baies, 668 hectares de mangroves se sont développées dans la plupart des basses plaines alluviales de Grande Terre (baies de Bouéni, Majicavo, Longoni, M’Gombani).
Cet archipel héberge une biodiversité exceptionnelle et remarquable (tortues, mammifères marins, diversité des coraux, avifaune marine,…) hébergée à la fois dans le lagon et dans les zones littorales. Un Parc Naturel Marin a d’ailleurs été créé en 2010 couvrant les eaux lagonaires et l’ensemble de la zone économique exclusive – ZEE (200 Milles Nautiques autour du lagon) afin de disposer d’un véritable outil de gestion pour préserver ces espaces exceptionnels tout en permettant le développement d’activités respectueuses de ces milieux.
Le lagon de Mayotte subit des pressions anthropiques importantes générées par :
- une pression urbaine très forte avec une grande partie de la population concentrée sur la frange littorale,
- une agriculture présente sur l'ensemble du territoire,
- des activités économiques dont celles liées au tourisme (plaisance, plongée…).
Ainsi les répercussions sur les écosystèmes marins se traduisent par :
- des flux de pollutions (agricoles, industrielles ou domestiques) plus ou moins impactants,
- des dégradations physiques (déboisement, artificialisation ou fréquentation des sites, mouillages…) très fortes.
Ces perturbations anthropiques peuvent être aggravées par l’aléa cyclonique qui affecte ce secteur.
Il est important de souligner qu'à Mayotte la ligne de référence pour définir la limite au large des masses d'eau est le récif barrière (au lieu de 1 mille nautique dans la DCE), ce qui explique que les masses d'eau couvrent une surface pouvant aller jusqu'à 8 milles nautiques de Grande-Terre.