Peuplements benthiques
La biodiversité marine côtière est impactée par les activités humaines et le changement climatique. Afin d’acquérir une meilleure connaissance des habitats marins benthiques côtiers, un réseau de surveillance de la macrofaune et de la flore a été mise en place. Il doit permettre de détecter les évolutions de ces habitats, à moyen et long termes et contribuer aux mesures de gestion ou de protection des milieux naturels.
Création du REBENT Bretagne
Opérationnel à partir de 2003, le REBENT (réseau benthique) -Bretagne était organisé, jusqu’en 2015, selon deux approches :
- Une approche surfacique ou zonale (zone plus ou moins étendue ou linéaire le long de la côte selon le paramètre suivi), qui comprenait des synthèses cartographiques, des cartographies sectorielles ainsi que des suivis surfaciques et quantitatifs de la végétation (maërl, macroalgues, angiospermes),
- Une approche stationnelle (c’est-à-dire un point géographique avec des coordonnées précises), qui avait pour objectif la surveillance de l’évolution de la biodiversité et de l’état de santé d’une sélection d’habitats. Elle était réalisée à partir de mesures standardisées.
Depuis 2016, le REBENT-Bretagne est désormais exclusivement stationnel ; il continue de remplir les objectifs précédemment cités et de contribuer au développement des protocoles nationaux (dans le cadre de la Directive Cadre sur l'Eau et de la Directive Cadre sur la Santé du Milieu Marin en particulier).
Du "REBENT Bretagne" à la "DCE-Benthos"
La Bretagne a été la région pilote au niveau national pour la mise en place d’un réseau de surveillance des habitats benthiques côtiers avec le REBENT Bretagne. A partir de 2006 ou 2007 selon les sites et/ou les habitats, le réseau REBENT-Bretagne a servi de base à la mise en place de suivis sur tout le territoire national dans le but de répondre aux obligations de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE). Les experts des différents compartiments biologiques ont défini des protocoles de suivi et des indicateurs d’état des lieux et d’évolution des masses d’eau.
Dans son acception actuelle, le REBENT se définit comme la contribution à la surveillance allant au-delà de la réglementation imposée par la DCE. Pour la surveillance liée à la DCE, il convient donc désormais de parler plutôt du réseau « DCE-Benthos » que du réseau « REBENT », terme réservé à la Bretagne et qui inclut des suivis hors périmètre DCE tels que les suivis de maërl.
D'une manière générale, au-delà de la DCE, les données issues du REBENT et du réseau DCE-Benthos ont alimenté les systèmes de base de données utilisés pour répondre à de multiples obligations réglementaires telles que Natura 2000 et son extension en mer, la définition des aires marines protégées (AMP) et, plus récemment, la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM).
Le bentos, c'est quoi ?
Le benthos regroupe l’ensemble des organismes vivant en relation étroite avec les fonds subaquatiques. On distingue le benthos végétal ou phytobenthos (algues et phanérogames), du benthos animal ou zoobenthos (vers, mollusques, crustacés, poissons, etc.). Par ailleurs, la faune située en surface (ou épifaune) qui peut être fixée ou libre se différencie de celle qui vit à l’intérieur du sédiment (endofaune).
Le macrobenthos
Dans le cadre du DCE-Benthos, on s’intéresse uniquement au macrobenthos marin (organismes dont la taille est supérieure à 1mm) dans la zone de balancement des marées et les petits fonds côtiers de France métropolitaine.