Fiche macroalgues

Ce sous-élément de qualité permet de renseigner l’élément de qualité « Flore autre que phytoplancton ». Il considère à la fois les macroalgues de substrats durs et les blooms de macroalgues opportunistes.

Les macroalgues de substrats durs

Ces algues colonisent les substrats durs des zones intertidales et subtidales (Manche-Atlantique) et  médio-infra littorales (Méditerranée) des côtes rocheuses françaises. Elles jouent un rôle important dans la production primaire des eaux côtières, et représentent un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales. Leur répartition se fait essentiellement en fonction de la disponibilité du substrat rocheux, des conditions physico-chimiques (hydrodynamisme, turbidité, …) et bathymétriques.

Les communautés de macroalgues de substrats durs sont également considérées dans le cadre de l’évaluation de plusieurs descripteurs du BEE au sens de la DCSMM :

  • Descripteur 5 « eutrophisation » : critère D5C7 relatif à la composition spécifique et l’abondance relative ou la répartition en profondeur des communautés de macrophytes,
  • Descripteur 1 « biodiversité » : critères D6C4 et D6C5 respectivement relatifs à la perte en étendue d’habitats benthiques et aux effets néfastes dus aux pressions anthropiques.

Les blooms d’opportunistes

Certaines macroalgues, dans des conditions environnementales favorables, prolifèrent : c’est ce que l’on appelle un bloom. L’exemple le plus connu de ce phénomène est celui des marées vertes en Bretagne.

Cette prolifération excessive se produit généralement pendant la période printanière et/ou estivale dans certains secteurs enclavés du linéaire côtier, où les conditions environnementales sont favorables avec :

  • un apport excessif en sels nutritifs (zones d’exutoires des rivières),
  • une faible profondeur (favorable à la pénétration de la lumière et au réchauffement des masses d’eau),
  • des conditions hydrodynamiques favorables à la rétention des sels nutritifs et/ou des algues produites.

Ce phénomène engendre des gênes olfactives et visuelles lorsque les algues s’échouent sur les plages et contraignent les collectivités à des ramassages fréquents. Lorsque la prolifération reste au large, elle peut être une gêne pour la petite pêche côtière. De plus, ces proliférations ont un impact environnemental par le colmatage durable de la surface du sédiment et des herbiers de phanérogames.

On constate 3 types de blooms :

  1. Type 1  :  MV réalisant la  totalité  (ou  quasi-totalité)  de  leur  cycle  annuel  de  biomasse  sous  forme  libre,  en  zone  de  balancement  des  marées  par petits fonds de systèmes sableux représentant leur habitat potentiel et appartenant le plus souvent à des MEC
  2. Type 2 : MV d’arrachage
  3. Type 3 : MV réalisant  la  totalité  (ou  quasi-totalité)  de  leur  cycle  annuel  de  biomasse  sous  forme  libre,  en  zone  de  balancement  des  marées  de  systèmes  vaseux  abrités  représentant leur habitat potentiel et appartenant le plus souvent à des MET

Les blooms de macroalgues opportunistes sont également considérés dans le cadre de l’évaluation du BEE au titre du descripteur 5 « eutrophisation » (critère D5C6) de la DCSMM.