Passons à l’action : vous trouvez du matériel de pêche perdu ? Adoptez le réflexe Fish&Click !
Passons à l’action : vous trouvez du matériel de pêche perdu ? Adoptez le réflexe Fish&Click !
Grâce à la nouvelle application Fish&Click développée par l’Ifremer dans le cadre du projet Indigo1, chacun peut aujourd’hui contribuer au recensement du matériel de pêche perdu en mer et sur le littoral. Cette action permettra à terme de réduire les impacts de la pollution plastique issus de la pêche sur les écosystèmes marins. Comment y participer ? C’est très simple : lors de vos balades sur le littoral ou sorties en mer en Bretagne et Normandie, gardez l’œil et votre smartphone ouverts : si des filets, casiers, cordages, lignes, ancres, bouées se mettent en travers de votre chemin, connectez-vous sur https://fishandclick.ifremer.fr/ ou sur l’application mobile Fish & Click.
Laetitia Miquerol, chargée de mission du programme Fish&Click à l’Ifremer, nous explique pourquoi il est important de contribuer à cette action de sciences participatives :
1. La part des déchets de pêche dans la pollution de l’océan par les plastiques est-elle importante ?
Oui. En 2018, les engins de pêche (filets, casiers...) représentaient 27 % des déchets marins plastiques retrouvés sur les plages européennes. En mer, ils sont à l’origine de ce qu’on appelle la pêche fantôme et continuent à piéger des animaux marins alors qu’ils sont perdus ou abandonnés. Autre effet indésirable: sous l’effet des vagues et des UV, ils se dégradent en microplastiques que les animaux marins peuvent ingérer. Ils affectent ainsi la santé de l’ensemble de la chaîne alimentaire dans l’océan.
2. Comment participer à cet effort collectif pour limiter cette pollution ?
Si vous découvrez au cours d’une balade, plongée ou sortie en bateau, du matériel de pêche échoué sur le littoral ou perdu en mer, prenez 2 minutes pour aller sur Fish&Click. Renseignez le lieu, la date, la catégorie du matériel retrouvé et photographiez-le, si vous le pouvez, avant de le ramasser et de le jeter dans un bac à marée ou à la poubelle. Toutes ces informations seront centralisées dans une base de données. Plus ces actions citoyennes seront nombreuses, plus cette base sera statistiquement solide et exploitable.
3. A quoi serviront les données récoltées ?
A partir de ces données, une cartographie sera établie pour connaître la répartition de la pollution par les déchets plastiques issus de la pêche et dresser un premier état des lieux en Bretagne et Normandie. Cette action de sciences participatives est au cœur du projet Interreg Indigo, piloté par l’Université de Bretagne Sud, qui a pour finalité de concevoir des engins de pêche biodégradables. Cet état des lieux permettra également de vérifier si le pari de réduire la pollution plastique issue de la pêche dans la zone d’étude d’ici à 2030 grâce à l’utilisation de ces engins innovants, pourra être tenu.
1 - Piloté par l’Université de Bretagne Sud, le projet Indigo implique de part et d’autre de la Manche : l’Ifremer, les universités de Plymouth, de Portsmouth, les instituts CEFAS, SMEL ainsi que 4 partenaires privés NaturePlast, Filt, IRMA et Marine South East